Le folklorique spectacle que livre actuellement la cheffe de cabinet, Mme Khaïté Sall contre son propre département en mettant sur la place publique des querelles de clocher dont s’est rendue coupable, elle-même, à travers ses sorties médiatiques, est non seulement une insurrection administrative contre un acte présidentiel mais aussi une violation du serment d’Hippocrate de la
part, surtout, d’une Nurse. Pourtant, elle n’ignore point que sur le respect de la hiérarchie, le Président Doumbouya a toujours été constant dans l’intransigeance. On ne pourrait s’empêcher de rire si le spectacle qu’offre actuellement Mme Khaïté Sall se déroulait dans un studio Hollywoodien et non dans la rue et ne concernait pas notre Santé.
Dans ce qu’elle qualifie elle-même, de ” honteuse guerre du ministre de la Santé à sa Cheffe de Cabinet “, Mme Sall se victimise en affirmant être mise à l’écart et frise l’injure et l’offense publiques dans des propos dégradants contre la personnalité morale et physique du ministre de la Santé.
” Le Ministre de la Santé en se livrant à ces agissements trahit les règles élémentaires de la courtoisie et de la bienveillance de la tradition africaine, pire il sape le fonctionnement de l’institution dont il doit guider les actions et impulser la dynamique. Il ne serait pas assez de dire qu’il manque de galanterie et qu’il rabaisse son rang et sa fonction. L’administration publique doit être dépersonnalisée. On n’y doit pas, étant investi d’un pouvoir, agir selon ses émotions surtout négatives.”
Le moins qu’on puisse dire est que jamais, depuis l’avènement du CNRD le 05 Septembre 2021, un cadre n’est allé aussi loin dans la violation flagrante des principes sacrés de respect de la hiérarchie chers au Colonel Mamadi Doumbouya. Ce dernier, l’on se souvient, ne sait jamais laissé distraire sur la question : Mme Fatoumata Yarie Soumah, ancienne ministre de la justice, Mme Fatou Balde, ancienne cheffe de cabinet du ministère de l’enseignement technique, même le compagnon Balla Samoura ou le protégé Alphonse Charles Wright en ont vérifié à leurs dépends à des degrés divers.
L’exhibitionnisme et l’affront de Mme Khaïté Sall laissent apparaître une incurable prétention qu’elle ne peut plus contenir au point de vouloir forcer la main du Président Mamadi Doumbouya” Au cours des conseils de cabinet, pour un rien, elle se fait rabrouer, rabaisser. Elle n’a plus droit, comme c’était le cas il y a quelques mois, à prendre la parole au nom du ministère dans les cérémonies officielles”.Pourtant son talent oratoire est indéniable. On lui préfère d’autres gens même moins méritants pour accomplir ses attributions.
Comme dans la sous-région la quasi-totalité des ministres de la santé sont
des femmes à la forte personnalité, fortes de talents communicationnels et
de compétentes techniques indéniables toutes choses que possède Mme
Khaité Sall” . À partir de là, on comprend aisément les véritables intentions de MmeKhaïté Sall mal dissimulées derrière ces arrogances médiatiques qu’elle a initiées contre son ministère. La vaniteuse Cheffe de Cabinet, en clair, veut également être ministre de la Santé de Guinée comme ses sœurs du Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Niger, Liberia, Ghana, Sierra Leone, Gambie, Bénin, Togo. Sauf que Mme Khaïté prouve qu’elle ignore totalement les réalités sanitaires de la sous-région quand elle ne sait même pas que les ministres de la Santé en Côte d’Ivoire, Dr Pierre N’Gou Dimba, en Guinée Bissau, Dr Dionisio Cumba, en Sierra Leone, Dr Austin Demby, au Liberia Dr Wilhemina Jallah Liberia, en Gambie, Dr. Ahmadou Lamin Samateh, au Burkina, M. Robert Lucien Jean Claude KARGOUGOU, au Niger, Dr Idi Illiassou Mainassara, au Bénin, le Professeur Benjamin Ignace Bodounrin Hounkpatin, au Togo, Professeur Moustafa MIJIYAWA, au Ghana, Dr Kwaku Agyeman Manu Ghana même au Nigéria lointain, Dr Emmanuel Osagie Ehanire ne sont pas ses sœurs mais ses éminents frères qui constituent l’écrasante majorité dans la sous-région nommés sur base des critères propres aux différents Présidents des Républiques, elles, sœurs à la Guinée. Tout comme d’ailleurs, Dr Mamadou Pètè Diallo choisi sur la base du pouvoir discrétionnaire et indiscutable du Colonel Mamadi Doumbouya que Mme Khaité Sall ne semble
plus pouvoir supporter. Probablement, quand elle parle de la quasi-totalité de la sous-région, la Cheffe de cabinet fait allusion à Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye du Sénégal, ancienne directrice générale de la santé, qui a remplacé en mai 2022 Dr Abdoulaye Diouf Sarr au ministère de la Santé, un proche ami du Président Macky Sall limogé suite à l’incendie au service de néonatologie d’un hôpital à Tivaouane ayant causé la mort de 11 nouveau-nés. L’ancien agent d’une Maison New-Yorkaise de retraite pense également à Dr Filomena Gonçalves de Cap-Vert ou à Mme Diéminatou Sangaré du Mali. Lá aussi, la cheffe de cabinet peine à faire un minimum d’efforts pour savoir que ses 3 Ministres ne sont pas des agents de Maisons de retraite chargées des personnes âgées à mobilité réduite, mais bien des diplômées des grandes universités internationales, expérimentées par de nombreux stages et de riches carrières professionnelles locales et internationales. Mme Khaité Sall devrait intégrer que ces Dames, aux compétences prouvées et à la moralité établie, ne sont pas des débutantes nommées à cause du genre mais bien en
fonction des qualités intrinsèques qu’elles cultivent aux yeux de leurs chefs d’état. Si Mme Khaïté Sall, qui n’est même pas infirmière ni de formation ni de profession, semble vouloir s’adosser et salir Papa Fofana qu’elle considère comme son protecteur parrain pour se faire valoir et manipuler les cadres du ministère, qu’elle sache que les 3 Dames ministres titulaires de Doctorat n’ont pas usé du trafic d’influence pour se faire valoir et être là où elles sont. Le ridicule, heureusement, ne tue pas. Ministre de la Santé, sans aucun diplôme de médecine, sans expériences avérées dans cette profession si particulièrement vitale, mais seulement parce qu’on sait manier et parler vaguement sans contenu scientifique, ce serait le monde à l’envers. C’est le cimetière qui se moquerait de la marque.
Contrairement à ce qu’elle véhicule dans sa campagne insurrectionnelle pour vouloir se mettre en relief, la Santé n’est pas un cadre de spectacle oratoire non plus. La santé publique, définie depuis 1952 par l’OMS, est la science et l’art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et d’améliorer la santé et la vitalité mentale et physique des individus.
Comme dans un bloc opératoire, elle s’accommode très mal avec l’agitation,
elle a besoin de tranquillité, de calme pour être efficace. Mais, plus grave pour un professionnel, même si elle n’est pas infirmière de formation, c’est la
violation du Serment d’Hippocrate par la Cheffe de cabinet, Mme Khaïté Sall dont l’un des articles jure : “Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire”. De toute façon, le Président Doumbouya appréciera à sa juste mesure toute la gravité de ce précédent susceptible de provoquer un sérieux dysfonctionnement dans un ministère si prioritaire et important pour les Guinéens que la Santé.
À suivre
Moussa Sylla