Tesla a fait de la batterie un enjeu majeur de son futur. À l’origine de cette stratégie, il y aurait un coup de génie : le rachat de quelques brevets pour la modique somme de 3 dollars.
22 septembre 2020. Tesla inaugure son « Battery Day » et déclare son intention de fabriquer ses propres cellules. Un projet très ambitieux, qui repose sur une stratégie que le site TechCrunch vient de mettre au jour. Quelques jours avant la fin septembre et la tenue de son événement dédié aux batteries, Tesla aurait mis la main sur une poignée de brevets de SpringWater, une petite start-up canadienne, pour la modique somme de 3 dollars ! Six mois après, le contenu de certains de ces brevets apparaît comme essentiel à la réalisation des ambitions de Tesla, notamment sur la réduction du coût de fabrication de ses futurs accumulateurs.
Un procédé moins cher et moins polluant
En effet, lors du Battery Day, Elon Musk et Drew Baglino avaient tour à tour expliqué qu’il était possible de réduire de moitié le prix des batteries Lithium-ion notamment en repensant le processus de fabrication des cathodes en nickel, cher et polluant. Selon TechCrunch, c’est cette compétence que les responsables de Tesla sont allés chercher chez SpringPower. Deux semaines avant son événement, le constructeur aurait mis la main sur des brevets de la petite entreprise canadienne qui décrivent justement un nouveau processus de fabrication des cathodes, très proche de celui dévoilé par Baglino sur la scène du « Battery day ». En effet, la fabrication des cathodes exige de grandes quantités d’eau. Des quantités qui ressortent particulièrement polluées par le procédé puisqu’elles contiennent de nombreux produits chimiques, de l’ammoniac, mais aussi des particules métalliques. SpringPower aurait mis au point une technique plus « propre » et par conséquent nettement moins chère et c’est ce qui a attiré l’attention de Tesla. Ces économies seraient de l’ordre de 75% selon le vice-président en charge de l’ingénierie chez Tesla.
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