La 15ᵉ réunion du Comité de contrôle des navires du Mémorandum d’Abuja s’est ouverte ce lundi 6 octobre 2025 à Conakry. Une réunion au cours de laquelle le gouvernement guinéen a montré son engagement en faveur des réformes dans le secteur maritime. La cérémonie a été présidée par le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo.
Organisée par l’Agence nationale de navigation maritime (ANAM) du ministère des Transports, cette rencontre constitue une plateforme d’échanges sur la sécurité maritime, la protection de l’environnement marin et le respect des réglementations. L’objectif central est d’harmoniser les procédures de contrôle des navires dans la région afin de prévenir toute activité maritime non conforme et de promouvoir un transport sûr et respectueux des normes internationales.

« La tenue de cette 15ᵉ réunion à Conakry illustre l’engagement du gouvernement guinéen dans les réformes du secteur maritime. Durant ces quatre jours, plusieurs activités sont prévues, notamment des réunions techniques et des échanges sur les mécanismes de contrôle et d’administration des navires. Nous visons à éliminer tous les navires qui ne répondent pas aux standards de sécurité », a déclaré Sory Camara, directeur général de l’ANAM.

Le Capitaine Sunday Umoren, Secrétaire général du Mémorandum d’Abuja, a salué la collaboration « exemplaire » entre son institution et la Guinée. « Accueillir cette réunion permet au pays de réaffirmer son rôle actif au sein du MOU d’Abuja. Notre plateforme assure la sécurité de toutes les transactions maritimes dans nos eaux et garantit que les navires ainsi que leurs cargaisons respectent les normes internationales », a-t-il ajouté.
Mariame Fofana, représentante du ministère gambien des Transports, originaire de Guinée, a souligné l’importance des activités maritimes pour la Gambie et a exprimé le soutien de son pays au Mémorandum d’Abuja, réaffirmant sa volonté de contribuer aux objectifs de l’organisation régionale.
En raison de son agenda chargé, le ministre Ousmane Gaoual Diallo a été représenté par son secrétaire général, Mohamed Bakayoko, qui a lu son discours et souhaité la bienvenue aux vingt-deux délégations présentes. Il a indiqué que la réunion devrait permettre de formuler des recommandations pour renforcer l’efficacité de l’organisation.
« Cette 15ᵉ réunion statutaire se tient à un moment où nous faisons face à de nombreux défis liés à la sécurité de la navigation, à la lutte contre la pollution marine, aux conditions de vie du personnel à bord et à la contribution du secteur maritime à nos économies. Le contrôle des navires par l’État du port doit être intégré dans les politiques nationales afin de libérer pleinement le potentiel de l’économie bleue », a-t-il souligné.
Au cours des quatre jours de travaux, les discussions porteront sur l’harmonisation et le renforcement du contrôle des navires par l’État du port, la coopération avec l’Organisation maritime internationale (OMI), l’Organisation internationale du travail (OIT) et d’autres mémorandums similaires. Les questions administratives et financières, telles que les contributions des États membres, ainsi que le renforcement de la gouvernance et du leadership stratégique du Mémorandum d’Abuja, feront également partie de l’ordre du jour.
Pour rappel, le Mémorandum d’Abuja a été signé le 22 octobre 1999 à Abuja (Nigeria) sous la supervision de l’OMI. Cet accord juridique rassemble les États d’Afrique de l’Ouest et du Centre afin d’établir un cadre commun de coopération pour le contrôle des navires par l’État du port. Seize pays ont signé cet accord fondateur : Bénin, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Congo, Libéria, Mauritanie, Namibie, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Afrique du Sud, Togo et Guinée, qui accueille aujourd’hui cette 15ᵉ session régionale.
Ibrahima Limbita Camara












