Couronné, le 19 juin 2025, champion de Guinée pour la 21ème de son histoire, le Horoya Athletic Club devra faire face à des condamnations financières de plus de 600 000 USD de la FIFA pour garder son titre et représenter la Guinée en Ligue des champions saison 2025-2026. Avec des caisses vides, les poches trouillées de son fantasmagorique « richissime propriétaire » Mamadou Antonio Souaré, en faillite financière, le Horoya AC est au bord du naufrage.
Sur plusieurs plaintes formulées par d’anciens joueurs et entraîneur pour salaires impayés, non respect des termes contractuels, rupture abusive des contrats, abus de confiance, la Fédération Internationale de Football Association ( FIFA) s’est déjà prononcée sur quelques unes d’entre elles à travers ses juridictions compétentes en condamnant le Horoya Athletic Club à verser plus de 600 000 USD, près de 6 milliards GNF à l’ancien entraîneur, le Sénégalais Lamine N’Diaye, aux joueurs Ghanéens Enock Atta Agyei et Baffour Kyei Sebe et Burkinabè Drahamane Nikiema, tous des étrangers grassement recrutés et entretenus durant les 10 dernières années. Sur tous ces contentieux, la FIFA réclame pour elle-même pas moins de 60 000 Francs Suisses à Horoya AC.
Dans les détails, la Fédération Internationale de Football Association a intimé, le 02 juillet 2025, au Horoya AC de payer 145 000 USD à Enock Atta Agyei plus 5 % d’intérêt par an à compter du 4 mars 2022 jusqu’à la date de paiement effectif du montant total. C’est à dire 5% de 2022 à 2025, soit 20 % déjà sur les 4 ans.
La Fédération internationale de football association (FIFA) a également tranché en faveur de l’autre joueur Ghanéen Baffour Kyei Sebe dans le litige l’opposant à son ancien club, le Horoya Athletic Club. Dans une décision rendue par la Chambre de résolution des litiges le 18 mars 2025, le club de Matam est condamné au paiement de la somme de 520 millions GNF à son ancien joueur pour la rémunération impayée de son salaire mensuel de 65 millions GNF par mois, de janvier à août 2023 et chaque mois majoré de 5 % d’intérêts annuels jusqu’au paiement effectif, soit 5 x 8 mois = 40% x 3 ans de majoration pour le moment (2023, 2024 et 2025) = 120%. Faites vos calculs, mais le montant total avoisine 1 milliard 500 millions GNF.
En plus de cette faramineuse somme, le Horoya Athletic Club est également condamné à payer 780 millions GNF d’indemnité pour rupture abusive du contrat au même joueur ghanéen, un montant également majoré de 5 % d’intérêts annuels à compter du 30 août 2023, soit 15 % en cette troisième année de 2025.
En ce qui concerne le Burkinabè Dramane Nikiema, le Hormis AC a été condamné de verser 800 millions GNF d’arriérés de salaires à son ancien milieu de terrain avec une majoration de 5 % .
Le coach, Lamine N’Diaye, pour sa part, attend toujours 77 048,95 USD au titre d’arriérés de rémunération, majorée d’un intérêt annuel au taux de 5 % à compter du 31 août 2024 jusqu’à la date du paiement complet.
Des sanctions en cas de non-paiement sont également mentionnées dans lesdites décisions. À chaque fois, la FIFA a précisé que le Horoya AC dispose de 45 jours pour s’acquitter de chacune de ses dettes. Passé ce délai, le club risque une interdiction de recruter de nouveaux joueurs au niveau national et international, pour trois périodes d’enregistrement consécutives ; une saisine de la Commission de discipline de la FIFA, si le paiement n’est toujours pas effectué à l’issue de la période indiquée.
Trois ans après, le Horoya AC ne s’est toujours pas acquitté et aucun centime n’a été versé aux ayant-droits.
Face à cette obstination de sa direction dans le refus méprisant envers les créancies, le Horoya Athletic Club, sur le premier cas d’Enock Atta Agyei, se voit accorder un dernier délai synonyme de sursis de 30 jours par la FIFA à compter du 02 juillet 2025 date de la présente proposition devenue définitive et contraignante pour payer les montants dûs. A l’expiration du délai final précité, à savoir le 02 août 2025, en cas de défaut persistant ou d’inexécution complète avec la Décision dans le délai stipulé, la FIFA ordonne à la Fédération Guinéenne de Football de déduire automatiquement six (6) points à Horoya Athletic Club sans attendre une décision ou injonction formelle émise par la Commission de Discipline de la FIFA ou son Secrétariat.
En outre, si le Horoya AC ne parvient toujours pas à payer les montants dûs au joueur même après la déduction des 6 points, la présente affaire sera, à la demande du créancier, Enock Atta Agyei, soumise à la Commission disciplinaire de la FIFA pour imposer des sanctions plus sévères au Horoya AC et à ses dirigeants défaillants. Ces sanctions pourront conduire, entre autres, à une éventuelle relégation du Horoya AC dans la division immédiatement inférieure, c’est à dire la Ligue 2. Les mêmes menaces sont en voie de signification par rapport aux trois autres dossiers de Nikiema Dramane, Baffour Kyei Sebe et le Coach Lamine N’Diaye.
Avec l’accumulation des arriérés de salaires ces dernières années, il n’est pas exclu que d’autres joueurs et membres du staff technique abusés saisissent également la FIFA pour faire valoir leurs droits ignorés.
Dans les milieux sportifs, tout le monde s’étonne qu’Antonio Souaré, malgré son insolvabilité, pousse si loin la platitude avec son fils, le gloyeux Président Soufiane Souaré et le terne secrétaire général Kroutimi Mady Kaba en s’obstinant dans la saignée financière avec cette désastreuse politique de recrutements massifs coûteux d’étrangers sans aucun effet financier et sportif significatifs pour le Club. À date, les joueurs comptent de nombreux mois d’arriérés de salaires.
Ruiné par cet aveugle gaspillage et d’autres fuites en avant improductives avec les ressources financières générées par les Jeux du hasard, sans source de revenus, le fantomatique « meilleur investisseurs Africains » d’un groupe d’escrocs ivoiriens aura tout le mal à sauver le Horoya AC du naufrage.
À suivre
Amadou Fakoly
Source : Verite224.com












