Depuis vendredi dernier, chauffeurs, mécaniciens et personnel d’entretien de cette société de transport, ont cessé toute activité dans le grand Conakry.
Le non-paiement des salaires depuis plus d’un moins, serait à la base de cette décision de grève, à en croire Mohamed Lamine Sylla, membre de la cellule syndicale d’Albayarak Transport.
« Il y a bientôt deux mois qu’on a pas encore reçu notre salaire. Le mois de juillet n’a pas été payé, ce qui nous a inquiété. Et à partir du 15, on a vu qu’il n’y a pas de salaire. Nous avons donc appelé tous les travailleurs à une réunion générale et la décision a été prise à l’unanimité par tous les travailleurs. Nous avons donc décidé d’arrêter le travail afin que nous rentrions en possession de notre salaire », a-t-il déclaré.
Bien avant cette cessation des activités, de nombreuses démarches ont été menées par ces travailleurs sans suite favorable, indique ce syndicaliste, qui pointe un doigt accusateur sur le gouvernement
« Nous avons d’abord mené beaucoup de démarches. Nous avons été au ministère du transport pour leur demander ce qui se passe mais jusqu’à présent, ils n’ont rien dit. On a donc fait face aux responsables d’Albayarak, qui nous ont dit qu’ils n’ont pas d’argent cette fois parce que la convention entre eux et le gouvernement, n’a pas été respectée. Ça fait bientôt 50 ans que le transport guinéen ne va nulle part et quand les nouveaux bus viennent, ils ne durent pas. On ne peut incriminer que le gouvernement », accuse Mohamed Lamine Sylla.
Il faut noter que cette situation risque d’accroître le taux de chômage dans le pays. Cependant, ce leader syndical, interpelle les autorités.
« Nous sommes la vitrine de l’État, c’est nous qui transportons les citoyens donc c’est à l’État de nous aider. Si l’Etat ne peut pas renouveler notre Park, qu’il essaye au moins de pérenniser ce travail pour nous. Les turcs avec lesquels nous travaillons, ont l’habitude de nous payer et d’acheter les pièces. Sinon tous ces bus seraient aux arrêts aujourd’hui. Donc, que l’Etat essaye de pérenniser notre travail. Nous jeunes, nous voulons développer ce secteur mais comment le faire? On n’a pas de matériels ni d’engins roulants », a-t-il déploré.
En outre, l’autre sujet de préoccupation dénoncé par ce travailleur d’Albayarak Transport, c’est la vétusté des bus utilisés. Une situation qui rend plus précaire leur condition de travail.
Lerenifleur224.com