L’union des menuisiers et tapissiers de Guinée a déclenché une manifestation ce mardi 1er mars 2022 pour protester contre la hausse vertigineuse du prix de leur matière première. Une situation qui serait la conséquence d’une mesure de précaution prise par les autorités d’alors, interdisant la coupe et le transport du bois sur toute l’étendue du territoire guinéen.
Pour améliorer leur situation, plusieurs membres de cette organisation étaient mobilisés avec des pancartes sur lesquelles on peut lire « 1 200 000 GNF » c’est trop, « 625 000 GNF, c’est bon. Une manière pour eux d’interpeller les autorités de la filière bois sur les conditions précaires qu’ils traversent dans l’obtention de cette matière incontournable dans la réalisation de leurs œuvres.
Le motif de notre mobilisation est simple, on a peur, parce que si on ne fait rien, à l’allure où vont les choses dans un an, deux ans, l’artisanat guinéen ne sera plus qu’une histoire pour nous. Nous savons tous que comparativement les lits importés sont vendus moins cher que les lits fabriqués en guinée, posez vous donc la question de savoir quelle est l’utilité de l’artisanat guinéen ? Au-delà de ça il y a eu un accord entre l’union nationale des menuisiers et tapissiers de guinée, la filière bois, l’union syndicale des transporteurs de bois et le département. Cet accord disait de libérer le bois pour la consommation locale, de réduire le nombre de barrages pour les camions mais aussi de fixer le prix du madrier à 625 000 GNF. Malheureusement, cet accord n’a pas été respecté la preuve en est que le madrier est vendu aujourd’hui à 1 200 000GNF. Et c’est ce mal de trop qui fait qu’aujourd’hui nous sommes là dans la rue entrain de manifester notre ras-le-bol. A affirmé Amara TOURE président de l’union nationale des menuisiers et tapissiers de guinée.
Déçu également par la non tenue de la promesse qui leur a été faite par le président de la transition Colonel Mamady DOUBOUYA de redorer l’image des artisans guinéens qui sembles être oubliés. Ils profitent de l’occasion pour rappeler au président du CNRD que si jusque-là ils ont été négligés, ils n’accepteront pas que le même traitement à leur égard se reproduise à son temps dit Amara TOURE.
Conscient des difficultés qui sévit leur secteur, les membres de cette organisation invitent l’Etat guinéen à revenir à l’accord et de le faire respecter.
Mamadou Hassimiou DIALLO POUR News Quotidien