Les tractations diplomatiques s’intensifient pour faire cesser les violences entre Israël et le Hamas qui ont déjà fait au moins 157 morts. Dimanche, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit de façon virtuelle après deux tentatives qui se sont soldées par des échecs.
Le Conseil de sécurité de l’ONU discute dimanche 16 mai des tensions entre Israël et le Hamas, au lendemain de bombardements ayant fauché la vie d’enfants et pulvérisé les locaux de médias internationaux dans la bande de Gaza, d’où les salves de roquettes se multiplient vers des grandes villes israéliennes.
Depuis le début lundi de ce nouveau cycle de violences entre l’État hébreu et des groupes palestiniens de la bande de Gaza, au moins 157 personnes, en majorité des Palestiniens, ont été tuées.
En coulisses, les tractations diplomatiques s’intensifient pour tenter de mettre un terme aux violences avec une réunion virtuelle du Conseil de sécurité prévue dimanche, alors qu’en Amérique du Nord et en Europe, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue en soutien aux Palestiniens.
L’émissaire américain en Cisjordanie
Un haut responsable du département d’État américain, Hady Amr, doit par ailleurs rencontrer des dirigeants israéliens à Jérusalem dimanche et se rendre en Cisjordanie occupée pour des discussions avec des responsables palestiniens.
Et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres s’est dit “consterné” par le “nombre croissant de victimes civiles” et “profondément perturbé” par l’attaque israélienne contre le bâtiment abritant des médias.
Alors que la flambée de violence entre Israël et le Hamas à Gaza ne montre aucun signe d’accalmie, le dernier bilan des autorités palestiniennes fait état de 145 morts, parmi lesquels 41 enfants et 1 100 blessés dans les bombardements sur l’enclave palestinienne depuis lundi.
Efforts diplomatiques compliqués
Cette opération israélienne, la plus importante depuis la guerre de 2014 avec le Hamas a commencé en réponse à un barrage de roquettes du Hamas sur Israël, tirées en “solidarité” avec les centaines de Palestiniens blessés dans des heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël.
Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a pour sa part menacé, en cas de troubles dans ce territoire occupé par Israël, “d’annuler les mesures d’aide à l’économie et à la société palestinienne après l’année de (crise du) corona”.
L’Égypte, à la tête des initiatives régionales pour tenter de parvenir à un apaisement, a fait pression pour un cessez-le-feu afin que les pourparlers puissent commencer, ont déclaré deux sources de sécurité égyptiennes vendredi. Mais les efforts diplomatiques déployés jusqu’ici n’ont pas permis d’apaiser les tensions.
Ces derniers sont compliqués par le fait que les États-Unis, ainsi que la plupart des puissances occidentales, ne discutent pas avec le Hamas, qu’ils considèrent comme une organisation terroriste. Et Mahmoud Abbas, qui dispose d’une autonomie limitée sur la Cisjordanie occupée, exerce peu d’influence sur le Hamas dans la bande de Gaza.
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